Ircam - Centre Georges-Pompidou Équipe Analyse/Synthèse



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Recherche - Groupe Analyse/Synthèse :

Philippe Depalle a présenté quelques travaux en cours de développement dans l'équipe Analyse/Synthèse à l'IRCAM.

Ce sont surtout trois thèses de doctorat, celle de Ch. Vergez dirigé par X. Rodet sur le modèle physique de trompette[Rodet95] [Vergez96], celle de S. Rossignol sur la segmentation sonore [Rossignol97] et celle de l'auteur à propos de la définition, la modélisation et l'implémentation de méthodes d'acquisition de gestes et de ses applications à la synthèse.

Depalle a montré des exemples sonores de synthèse avec modèles physiques de trompette et une démonstration vidéo de l'utilisation de l'interface et du logiciel développés pour cette recherche[Vergez97]. La vidéo est disponible au Groupe Analyse/Synthèse 1.

Une autre remarque de Depalle a concerné le type de gestes qu'il a appelé micro-gestes. On peut les classifier comme des gestes instrumentaux, mais qui ne se placent directement pas dans la typologie proposée dans la section 1.2.2. Ce sont surtout des «gestes de diffusion» qui vont altérer le rayonnement du son généré par l'instrument en relation à un auditeur ou à un microphone.

Le «micro-geste» est le geste fait par l'instrumentiste en train de jouer de son instrument, comme par exemple, bouger légèrement (clarinette, par exemple), même de façon non intentionnelle. Ces mouvements, associés à la réverbération de la salle, vont produire des annulations d'harmoniques dans le son résultant. Ces annulations peuvent être vérifiées si on fait l'analyse des échantillons sonores enregistrés avec des microphones placés à différentes positions.

On a, pour cela, utilisé la base de donnés développé à L'IRCAM, dans le projet Studio-on-Line [Fineberg96]. C'est une base de donnés d'echantillons d'instruments orchestraux (11 au total) qui a commencée à être enregistrée en Décembre 1996. Ces sons seront disponibles par un adresse Internet pour l'utilisation externe, avec possibilités de traitement, comme filtrage, expansion, etc.

Tous les instruments sont enregistrés en technologie 24 bits, 48 kHz et en utilisant 6 microphones différents. Dans le cas de la clarinette, les deux premiers sont des microphones de référence (image stereo du son), un microphone direct (placé a 1 mètre de l'instrument), un microphone interne (Barcus Berry Wind Instrument System) et deux microphones lointains (15 mètres), placés de façon a minimiser le son direct et à capter surtout la réverbération de la salle.

Si on compare les évolutions des partiels de différents sons (sons de différents microphones), même le microphone direct présente des annulations très marqués. Il est intéressant de noter que, dans le cas de la base de donnés du Studio-on-Line, un grand effort a été fait pour obtenir une réverbération minimale [Fineberg96] dans ce microphone.

Actuellement, d'autres instruments sont en train d'être analysés pour essayer de quantifier cet effet.



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Marcelo Wanderley
Wed Jul 2 15:30:07 MET DST 1997