Cette page comprend la plupart des illustrations de l’article de Nicolas Donin « Problèmes d’analyse de l’interprétation. Un essai de comparaison assistée par ordinateur d’enregistrements du premier prélude du Clavier bien tempéré », Musurgia, Analyse et Pratique Musicales, XII/4 (2005), 2006, p. 19-43.
La couleur ayant son importance pour l’identification des données graphiques présentées, il nous a paru en effet utile, même si l’article a été rédigé de façon à être compréhensible avec des illustrations en noir & blanc, de proposer au lecteur sur la présente page web les copies d’écran originelles en couleur.
En outre, certaines illustrations ayant été supprimées au cours de l’édition de l’article, nous les insérons ici à la place qui aurait été la leur au fil de l’article, en les nomment « BIS » pour ne pas modifier la numérotation des exemples de la publication papier.
Enfin, les exemples 1 et 2 ne sont pas reproduits car, étant en noir & blanc dès le départ, ils sont parfaitement lisibles dans la publication papier.
Interface principale de navigation et de comparaison entre les enregistrements
Interface de calcul et de visualisation des moyennes de tempo, pour toutes les interprétations considérées
Cette illustration vient préciser le propos du paragraphe suivant (p. 31) :
Cette représentation n’est pas exempte de biais : tout d’abord bien sûr les approximations dûes à l’algorithme dont elle mobilise les résultats (dans le pire des cas, le tempo moyen doit être lu avec une marge d’erreur de 3 unités métronomiques), mais aussi celles liées aux bornes dans lesquelles les moyennes sont faites par défaut – à savoir les mesures, telles que définies par la partition. Pour s’émanciper de ces dernières – qui ne représentent qu’une fenêtre parmi les 16 fenêtres de cette taille possibles –, nous pouvons déplacer la fenêtre de moyennage tout en conservant l’unité d’une mesure. On peut comparer par exemple, pour la première moitié du prélude, une moyenne par mesure partant du début de chaque mesure et une moyenne par mesure partant du milieu de chaque mesure ; cette distinction, qui peut paraître de détail, permet dans certains cas de mettre en évidence des différences de jeu qui s’avéreront significatives à une échelle plus micro. Le fait de pouvoir, à tout moment de ce travail de comparaison, écouter les passages incriminés, est ce qui permet à l’utilisateur du programme de déterminer quelle fenêtre lui semble la plus appropriée pour rendre compte des phénomènes qu’il explore ; ces variations permettraient par exemple d’isoler et de donner à entendre un phénomène qui ne se laisserait visualiser correctement que dans un moyennage basé sur le deuxième temps de chaque mesure, ou encore quelques double-croches avant le premier temps de chaque mesure.
Le passage souligné est illustré par l’EXEMPLE 4 BIS, qui permet la comparaison, pour la première moitié du prélude, entre une moyenne par mesure partant du début de chaque mesure et une moyenne par mesure partant du milieu de chaque mesure. Si les différences sont relativement minimes (et peu audibles) pour l’enregistrement de Walcha 1961 (1ere ligne en partant du bas), elles sont plus prononcées pour Kirkpatrick (2ème ligne en partant du bas – voir notamment mes. 13-17) et pour Fischer (3e ligne – voir notamment mes. 7-12).
(La taille de ces deux illustrations avait été réduite pour la publication papier)
Comparaison des mesures 3-4 du Prélude dans tous les enregistrements ; « zoom » note par note pour Walcha 1973 et Kirkpatrick 1963
Cette image illustre le passage suivant (p. 35) :
Le principal moyen de validation (voire, le cas échéant, de correction) est ici l’écoute attentive du passage. Cette écoute est bien sûr influencée par le guide fourni par la triple visualisation des durées, guide qui lui donne accès à une finesse perceptive difficile à atteindre sans support ; mais par la réécoute et la comparaison avec d’autres passages, il est possible de s’émanciper progressivement du guide de lecture, jusqu’au point où il pourra être jugé correct, faux, ou insuffisamment précis, relançant ainsi la recherche. Etant donné qu’un tel microcospe audiovisuel suppose une pratique et supporte de nombreuses formes d’exploration, nous avons prévu l’enregistrement du parcours suivi par la sauvegarde d’états du système, incluant des annotations textuelles.
L’EXEMPLE 6 BIS montre de telles annotations pratiquées à même l’exemple 6, après une nouvelle interrogation des données portant sur deux autres versions (Gould et Fischer) – la disposition spatiale des versions ayant été modifiée à cette occasion.
Graphe du tempo moyen par mesure dans les interprétations de Fischer (valeurs les plus grandes) et de Gould. Les mesures 1-5, plus particulièrement considérées, sont en surbrillance.