ECRINS

Octobre 2001

Taxonomie : résumé, clarifications et perspectives

 

I. La taxonomie des sources

 

Il y a deux manières d'envisager une taxonomie des sources sonores : soit on cherche à classer les sources, soit on cherche à définir et organiser des rapports possibles entre les sources.

Si l'on reste dans le domaine causal et qu'on adopte la première démarche, notre problème est déjà résolu : il suffit de s'inspirer des catalogues de grandes collections de disques d'échantillons comme Hollywood Edge et Spectrasonics, ainsi que de la classification proposée par StudioOnLine ; on disposera alors d'un squelette de taxonomie amplement suffisant pour le projet en cours.

Et l'on reste évidemment dans le domaine causal, puisqu'il s'agit bien ici de taxonomie des sources.

Posons nous alors le problème des liens entre les sources.

Cette approche est expliquée en détails dans le rapport de Juin 2001.

 

** Résumé du document en question :

On s'est posé la question suivante : est-il possible de représenter une taxonomie des sources sonores uniquement sous forme d'arbre, c'est à dire en n'utilisant que des relations "verticales" d'appartenance ?

La réponse à cette question étant négative, on peut se poser deux nouvelles questions :

  1. si l'on exclut l'arbre, quelle représentation utiliser ?
  2. s'il n'y a pas que des relations d'appartenance, quelles sont les autres relations utilisables ?

Questions auxquelles on a répondu de la façon suivante :

  1. la représentation proposée est du type "centre & satellites" en 2D, avec des satellites "groupables".
    (cf paragraphe 4. durapport Juin 2001)
  2. les liens se doivent d'être bilatéraux - on peut en définir plusieurs types si l'on se base sur des exemples réels
  3. Exemple de représentation " centre — satellite " de catégories

     

La représentation proposée présente en outre un caractère très ergonomique dans le sens qu'elle est très facilement "navigable".


II. Les liens

Deux niveaux de détail sont possibles. Commençons par la classification des liens la plus sommaire.

 

1. Liens verticaux et transversaux

Considérons une catégorie. Cette catégorie contient un certain nombre d’échantillons, N(A). L’ensemble de ces échantillons est noté A.
Prenons une seconde catégorie, qui contient un certain nombre d’échantillons, N(B). L’ensemble de ces échantillons est noté B.

** Si N(B) < N(A) et B Ì A, il existe entre les catégories A et B une relation verticale descendante.
** Si N(B) > N(A) et A Ì B, il existe entre les catégories A et B une relation verticale ascendante.

Dans une représentation sous forme d’arbre, dans le premier cas A serait " au dessus " de B — dans le second cas B serait " au dessus " de A.

** Si B Ç A ¹ Æ , mais on n’a ni B Ì A, ni A Ì B, il existe entre A et B une relation transversale.

Dans une représentation sous forme d’arbre, il est impossible de représenter ce dernier cas.

Dans une représentation sous forme de " centre — satellites ", ces trois relations permettent un rangement rapide et fonctionnel des catégories satellites autour de la catégorie centre. (cf exemple au paragraphe 6. Du document " recherche-Juin2001.doc " )

 

2. Liens plus proches des catégories

A partir d’exemples de groupes d’échantillons, on peut chercher à isoler quelques types de liens bilatéraux. Voici quelques liens qui viennent à l’esprit quand on cherche à organiser la collection d’échantillons " Hollywood Edge " suivant l’organisation " centre — satellites ".

(NB : certains termes sont en anglais… cela vient du fait que la collection Hollywood Edge est également en anglais…)

 

** Relations verticales :

"famille à laquelle appartient [le centre]" <-> "type de [centre]"
(ex : "vehicules" = famille à laquelle appartient "voitures" <-> "voitures" = type de "véhicule")

"famille à laquelle appartient [le centre]" <-> "marque de [centre]"
(ex : "voiture" = famille à laquelle appartient "BMW" <-> "BMW" = type de "voiture")

"éléments appartenant à [au centre]" <-> "objets contenant des [centre]"
(ex : "horns" = éléments appartenant à "voitures" <-> "voitures" = objets contenant des "horns")

"actions effectuées avec [centre]" <-> "objet utilisé pour [centre]"
(ex : "gunshots" = actions effectuées avec "guns" <-> "guns" = objet utilisé pour "gunshot")

 

** Relations transversales :

"éléments associés à [au centre]" <-> "éléments associés à [au centre]"
(ex : "car factory background" = élément associé à "voiture" <->"voiture" = élément associé à "car factory background")

"comportements de [centre]" <-> "entité ayant le comportement [centre]"
(ex : "boo-ing" = comportement de "crowds" <-> "crowds" = entité ayant le comportement "boo-ing")

Ce dernier exemple pouvant se reformuler :

"actions effectuées par [centre]" <-> "entité ayant le comportement [centre]"
(ex : "boo-ing" = action effectuée par "crowds" <-> "crowds" = entité ayant le comportement "boo-ing")

"[centre] prenant place dans [satellite]" <-> "[centre] endroit dans lequel on trouve [satellite]"
(ex : "crowd" prenant place dans "hall de gare" <-> "hall de gare" = endroit dans lequel on trouve "crowd")

"[centre] composé de [satellites]." <-> "[centre] formant [satellites]."
(ex : "crowd" composée de "children" <-> "children" formant une "crowd")

"situation dans laquelle on trouve un [centre]" <-> "objets utilisés lors de [centre]"
(ex : "fights" = situation dans laquelle on trouve des "swords" <-> "swords" = objets utilisés lors de "fights")

 

Avantages liés à une telle famille de liens

** Exposé de manière littérale, un tel réseau de liens ne paraît vraiment pas convivial. Il présente pourtant des côtés pratiques manifestes, par exemple dans le fait que tous les liens sont bilatéraux. Cela peut être très utile à l’usage. Par exemple :

Supposons un tel réseau de liens déjà défini. Si l’utilisateur souhaite définir une nouvelle catégorie au sein de la représentation proposée ici, il va sélectionner un " centre ", et créer sa nouvelle catégorie comme satellite de ce centre. Ce faisant, il va devoir choisir le lien qui reliera la nouvelle catégorie à la catégorie centre. Ce lien étant bilatéral, la catégorie centre prendra automatiquement sa place en tant que satellite de la nouvelle catégorie prise comme centre.

Par ailleurs, ce choix de lien permettra de ranger automatiquement la nouvelle catégorie dans le groupe de satellites ayant le même lien vis à vis du centre. Qui plus est, cette nouvelle catégorie apparaîtra alors automatiquement dans une représentation ayant pour centre un des membres du même groupe de satellites.

En résumé, ce réseau de lien permet, en un seul choix de la part de l’utilisateur, de ranger une nouvelle catégorie de manière cohérente dans l’ensemble de la structure déjà existante.

** Si l’on regarde par exemple le lien :

"comportements de [centre]" <-> "entité ayant le comportement [centre]"
(ex : "boo-ing" = comportement de "crowds" <-> "crowds" = entité ayant le comportement "boo-ing")

ou :

"[centre] prenant place dans [satellite]" <-> "[centre] endroit dans lequel on trouve [satellite]"
(ex : "crowd" prenant place dans "hall de gare" <-> "hall de gare" = endroit dans lequel on trouve "crowd")

ou encore :

"actions effectuées avec [centre]" <-> "objet utilisé pour [centre]"
(ex : "gunshots" = actions effectuées avec "guns" <-> "guns" = objet utilisé pour "gunshot")

…on constate une compatibilité — certes partielle - entre cette classification et l’approche " recherche dans une base de donnée " proposée par Romain Leblanc — le point de vue " quelqu’un fait quelque chose quelque part etc."

Cela signifie que moyennant certaines mises au point, la fonction " recherche " telle que la propose Romain Leblanc pourrait s’appuyer sur une telle structuration de la base de donnée. Ce qui voudrait dire que la fonction recherche par sources — peu évoquée jusqu’ici dans les formes les plus récentes du projet, par exemple celle proposée par Vincent Rioux, serait intégrable dans les structures existantes sans refonte fondamentale du système de classement.