RESEAU THEMATIQUE PLURIDISCIPLINAIRE (RTP 40)

ArtiSTIC

 

Téléchargements

 

Document Word de présentation du RTP ArtiSTIC
Document Powerpoint de présentation des Actions du RTP ArtiSTIC


 

Contacts



Animateur Bernard Stiegler - directeur de l'Ircam (Bernard.Stiegler@ircam.fr)
Coordinateur Fabrice Bertrand (Fabrice.Bertrand@ircam.fr)

 

Téléphone : +33 1 44 78 15 37
eMail : artistic-admin@ircam.fr

Ircam - CNRS,
1 place Igor Stravinsky, 75004, Paris, FRANCE.

 

 

Contexte

 

 

50 Réseaux Thématiques Pluridisciplinaires (RTP)

ont été mis en place par le Département Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication (STIC) du CNRS.
Avec la constitution de ces RTP, il s'agit pour le Département STIC
• de décentraliser l'instruction des thèmes et les propositions d'actions au niveau des chercheurs et des laboratoires
• de constituer des réseaux de taille critique autour de ces thèmes, aptes à constituer de réelles forces de proposition au niveau européen
• et par là de capter des ressources.


Pour en savoir plus sur les 50 RTP :

http://www.cnrs.fr/STIC/actions/rtp/rtp_thematiques_details.htm

 

Le RTP ArtiSTIC :

Une réunion a été organisée dans l'urgence le 31 mai 2002, et bon nombre de personnes sollicitées n'ont pu y participer. De plus, la liste des acteurs potentiels de ce réseau n'est pas exhaustive, et nous invitons les personnes, instituts et laboratoires se situant dans notre problématique à se manifester.


Un comité de pilotage a été créé, et une première réunion méthodologique a eu lieu le 6 novembre 2002.

Une Action Spécifique, l'AS 101 "Esthétique et Organologie générale", a été validée par le DSTIC-CNRS en novembre 2002. Elle comprend une Equipe-Projet autour de laquelle sera animé un séminaire en 2003.

Enfin, le RTP ArtiSTIC a été présenté dans le cadre des Journées RTP du Département STIC du CNRS des 17 et 18 décembre 2002 qui avaient pour but d'établir un premier bilan d'activité des 50 réseaux. Ces journées ont permi de nouer de nouveaux contacts, de tracer un portrait plus précis des activités de chaque réseau, et de dessiner des liens possibles entre les activités d'ArtiSTIC et celles d'autres RTP.

Contact : artistic-admin@ircam.fr

 

 

Comité de Pilotage

 

1. Bruno Bachimont INA, UTC
bachimon@utc.fr
2. Alain Berthoz LLPA, Collège de France
alain.berthoz@college-de-france.fr
3. Mario Borillo IRIT
Mario.Borillo@irit.fr
4. Jean-Pierre Dalbéra Ministère de la Culture
jean-pierre.dalbera@culture.gouv.fr
5. Antoine Hennion CSI Ecole des Mines
hennion@csi.ensmp.fr
6. André Holley CESG
holley@cesg.cnrs.fr
7. Christian Jacquemin LIMSI
Christian.Jacquemin@limsi.fr
8. Charles Lenay UTC / COSTECH
Charles.Lenay@utc.fr
9. Annie Luciani ACROE
Annie.Luciani@imag.fr
10. Henri Maitre ENST
henri.maitre@enst.fr
11. Michel Menu C2RMRF
michel.menu@culture.gouv.fr
12. Pierre Moeglin MSH Paris Nord
Pierre.Moeglin@wanadoo.fr
13. Jacques Morizot Paris 8
jbx.morizot@wanadoo.fr
14. Jean Petitot CREA
petitot@poly.polytechnique.fr
15. François Rastier ENS Ulm
lpe2@ext.jussieu.fr
16. Bernard Stiegler Ircam (chargé de mission RTP ArtiSTIC)
Bernard.Stiegler@ircam.fr

 

 

 


 

Cinq pôles thématiques

 


5 pôles thématiques ont été dégagés, autour desquels il serait possible de lancer des actions.


1. Esthétique humaine - Arts, esthétique, cognition.

Il est nécessaire de constituer une communauté de réflexion en amont de la problématique "art et cognition", qui puisse faire travailler ensemble scientifiques, artistes et industriels, mais également les acteurs du marketing.

2. Analyse et technologies d’analyse.

On peut désormais discrétiser des phénomènes compris jusqu'alors comme continus, grâce aux technologies numériques.

3. Nouvelles lutheries.

Le terme est à discuter.On peut aussi parler de nouvelles "organologies". Nouveaux instruments de création. Problème du domaine artistique, mais aussi esthétique.

4. Nouveaux dispositifs de perception et milieux.

L'humanité est essentiellement un système d'élargissement de la perception. Notre époque est cependant marquée par l'effervescence de ces dispositifs d'élargissement.

5. Accès - Diffusion - Navigation-Industries culturelles - Modes de production hypermédia.

L'Ina avait suggéré une action forte pour conjuguer la recherche technique et scientifique sur les outils de distribution avec les logiques de création et de production de contenu dans le domaine de l'audiovisuel (RIAM)

 

Actions du RTP

 

1. Equipe Projet

L’équipe Projet est constituée d’un noyau dur de laboratoires.

 

2. Séminaire « Esthétique et Organologie générale »

Dans le cadre de l’ Action Spécifique du même nom.


3. Deux journées d’animation scientifique :


« Autour de la danse »
Présence forte des artistes. Généricité et spécificités des questions autour du geste dans le domaine artistique (Peyret, Lambert-Wild, CND, TNS, A. Tanaka, R. Auzet, JM. Matos, sociétaires de la Comédie Française, O. Cadiot, L. Lagarde, etc.)
Sur le Geste et la Mobilité (A. Tanaka) mais aussi les environnements artificiels (Systèmes Multi-Agents, J. Lambert-wild, J. Droulez, etc.). Acteurs pressentis : LIMSI, UTC, X. Rodet et A. Gerszo (Ircam), B. Thon, P. Joly (IRIT), ACROE, etc.
Pourrait se faire à Toulouse (IRIT), au CND, ou à Grenoble (ACROE).

Analyse, indexation, navigation, représentation
Présence forte des SHS histoire de l’art, musicologie, archéologie, anthropologie, esthétique, philosophie etc. Il s’agit à la fois de traiter les questions liées :
- à la reproduction (comme analyse)
- au recueil et à l’analyse de données (tels que supposant des théories implicites ou explicites)
- à l’annotation et à la représentation
- à l’édition et à la diffusion (ITEM, IMEC)
Pourrait se faire au LIMSI, à l’ENST ou au C2RMF.


4. Une journée d’information


Rencontre de fin d’année avec les laboratoires, les Ecoles d’art et des personnalités artistiques.

 

 

Une problématique émergente, par Bernard Stiegler (conférence inaugurale du 31 mai 2002)

 

 

Ecouter la conférence en ligne (fichier MP3 streamé, 70 Mo)

 

 

Sommaire

Rappel quant aux fonctions d’un RTP

Programme de cette journée du 31 mai et méthode pour les semaines à venir

Les intentions initiales quant au thème du RTP ArtiSTIC

Une double difficulté inscrite dans une question d’esthétique générale

La question d’une organologie générale

Impact des technologies de l’information et de la communication sur les disciplines étudiant le fait artistique

La question de l’évaluation

Technique et technologie

Art, création et innovation

 

 

A la différence d’autres projets de réseaux qui, sous la forme nouvelle, labellisée et donc reconnue des Réseaux Thématiques Pluridisciplinaires, consacrent et confortent, pour une part au moins, des réseaux déjà existants, le RTP Arts/Interface/STIC (ou « ArtiSTIC», ou AIS) reste très émergent et embryonnaire.
Non pas qu’il y ait peu d’activités dans ces domaines qui lient arts, sciences et technologies - bien au contraire.
Mais leur réticulation effective et opératoire, liant pratiques artistiques et recherche scientifique au sens propre, demeure souvent encore de l’ordre de la promesse – sinon de la velléité.
S’il y a certes de grandes institutions et des équipes qui conjuguent la question de l’art (de sa création ou de son étude) et de la science (de la nature, de l’esprit, de la société) de façon réelle, voire ancienne, elles sont rares. Mais surtout, elles ne forment pas réseau à proprement parler - au sens où, en particulier, celui-ci doit être fortement pluridisciplinaire, comme j’y reviendrai plus en détail.
Pourtant, la question a été déjà largement et profondément creusée et dégagée par la mission conduite par Jean-Claude Risset, notamment avec Annie Lucciani et Michel Florenzano ici présents. Ce qui, à l’époque, demeurait surprenant, voire tout à fait exotique et paradoxal, s’est désormais installé comme une question légitime, et c’est sans doute l’un des plus grands mérites et des principaux résultats de cette mission elle-même.
Pour autant, un gros effort reste à accomplir pour installer un réseau scientifique et technologique pluridisciplinaire autour de l’enjeu artistique – qui, j’y insiste, ne concerne pas simplement les questions liées à la création des œuvres d’art, mais aussi à celles qui concernent leur compréhension, leur valorisation et leur diffusion.
Avant d’approfondir le comment et le pourquoi d’un tel effort, je voudrais rappeler les éléments principaux du cahier des charges du RTP ArtiSTIC, et, avant cela, des RTP en général.

 

Rappel quant aux fonctions d’un RTP

 


En créant des RTP, il s’agit principalement, pour le DSTIC, à la fois
• de décentraliser l’instruction des thèmes et les propositions d’actions au niveau des chercheurs et des laboratoires eux-mêmes,
• de constituer des réseaux de taille critique autour de ces thèmes, aptes à constituer de réelles forces de proposition au niveau européen ;
• par là, de capter des ressources - y compris au plan de programmes publics nationaux et par des partenariats industriels.

Quant au second objectif (se placer au plan européen, et notamment émettre une ou plusieurs « expressions of interest » dans le cadre des futurs réseaux d’excellence), j’ai récemment informé Francis Jutand qu’il me paraissait prématuré que le RTP se fixe un tel objectif. Il m’a répondu que le commissariat européen était sensible au fait qu’il ne faut pas pénaliser des problématiques émergentes par des procédures trop contraintes dans le temps, et que des mesures d’accompagnement spécifiques pouvaient être attendues de la Commission à cet égard.

Programme de cette journée du 31 mai et méthode pour les semaines à venir

 


Je souhaite aujourd’hui vous présenter et soumettre à votre réflexion et au débat :


1. une analyse globale des questions quant aux conditions d’émergence du RTP lorsqu’elles constituent des préalables ;

2. des propositions de considérants, de principes généraux et de méthodes, quant à la question de la relation entre arts, sciences et technologies en général ;

3. une identification des difficultés les plus saillantes à réduire ou à intégrer ;

4. une cartographie des thèmes qui paraissent susceptibles de surmonter ces difficultés (par leur évidence et leur attractivité, par les acquis déjà obtenus, par les enjeux scientifiques, technologiques, artistiques et sociaux dont ils sont porteurs, notamment) – même si ces thèmes risquent d’apparaître si vastes qu’il s’agira ensuite de les resserrer ;

5. des modalités d’actions autour de ces thèmes (qui seront aussi les modalités de ce resserrement) tirant parti des opportunités et tenant compte des forces et ressources effectivement disponibles ; étant entendu que les premières actions qui seront lancées devront avoir valeur d’exemplarité – à la fois de démonstration de faisabilité et de généricité.

Quant aux acteurs, nous en avons identifié un certain nombre, et en particulier, tous ceux qui ont été invités à cette réunion (qu’ils soient aujourd’hui présents, ou qu’ils n’aient pas pu se libérer). Cependant, ce n’est là qu’une toute première cartographie et nous créerons dans les prochains jours un site par lequel nous espérons accueillir - sur la base de ces premiers thèmes, si vous en approuvez les orientations générales, et pour instruire d’autres thèmes à venir - des propositions de participations et d’associations diverses.
Afin de ne pas donner à croire que le réseau est constitué d’avance, alors même que j’ai insisté en commençant sur son caractère émergent, nous nous abstiendrons de proposer pour le moment des hypothèses de constitution de sous-réseaux thématiques (et de groupes de travail autour des thèmes qui seront proposés) – et nous ferons en sorte que puissent se manifester, dans les semaines qui viennent, des acteurs que nous n’avons pas encore pu approcher ou même identifier.
La finalité de cette journée elle-même est donc d’ouvrir la discussion autour de la présentation d’une analyse générale de la question, et de propositions d’orientation.
Cela devrait permettre la mise au point d’un document de référence, qui fera état de nos débats, et sera rendu public très rapidement.
Lorsque l’information aura été suffisamment diffusée, et que les acteurs intéressés auront eu le temps de se manifester au-delà de cette seule journée (un site sera prochainement constitué sur le réseau à cet effet), sera proposée constitution d’un comité de pilotage et de commissions par thèmes auprès de Catherine Garbay, ici présente, et de Francis Jutand.

Les intentions initiales quant au thème du RTP ArtiSTIC

 

 


Je voudrais à présent rappeler les termes par lesquels le DSTIC définissait initialement le champ et les finalités du projet ArtiSTIC :


Aider au développement du fait artistique contemporain et accompagner sa transformation - notamment par une exploration de la place de la technique dans la création.


Contribuer à la compréhension du fait artistique – suivant la problématique art et cognition notamment, mais également, par exemple, par le développement de l’analyse de données, et en particulier par les nouvelles possibilités d’analyse ouvertes par les STIC.


Favoriser la socialisation des technologies par la production artistique et culturelle

Participer au développement économique des industries culturelles alimentées par l’activité et la recherche artistique.


Quant à cette dernière problématique - qui lie le destin des arts à celui des industries culturelles - , elle est d’une grande complexité, et porteuse de conflits qui peuvent s’avérer très vifs. Faute de temps pour analyser cette question pourtant cruciale, je renverrai au rapport de P. Moeglin pour la MSH Paris-Nord, et au débat sur ce sujet dont il est fait état pages 44 et suivantes.

Une double difficulté inscrite dans une question d’esthétique générale

 

La difficulté tient à ce qu’il s’agit d’un secteur qu’il faut faire émerger autour d’un objet HYPERCOMPLEXE nécessitant de mettre en œuvre une triple ou quadruple pluri- ou transdisciplinarité :

STIC/SDV, SPI / SHS / milieux artistiques et culturels

De plus, ce projet est lancé dans le contexte d’une crise des référentiels de l’art, du moins de l’art contemporain, mais plus généralement, d’une crise des modèles de compréhension du fait artistique sous toutes ses formes - que ces modèles soient scientifiques ou sociaux.
L’évolution de ces modèles est une activité de l’art lui-même, et explicitement - depuis au moins Manet dans le domaine des art plastiques par exemple.
Plus généralement, la question concerne aussi l’évolution des styles en général : ainsi, avec l’exemple du style des années 30, Douglas Hofstadter montrait récemment à Toulouse que la question de l’art s’inscrit dans une question esthétique qui la dépasse largement. Le style n’est pas seulement artistique. Il concerne autant l’artisanat, l’industrie, le design, le marketing, etc.Les questions préalables de l’esthétique humaine comme jugement et de la fabrication du goût
C’est ce qui me conduirait à vous soumettre ma première proposition de méthode, qui est évidemment à débattre :


Compte tenu notamment, mais pas seulement, des questions qui se posent actuellement dans le domaine artistique, et qui perturbent grandement la critériologie définissant la nature du fait artistique, du moins pour ce qui concerne l’art contemporain, il me paraît prudent d’inscrire les questions artistiques dans celles de l’esthétique au sens de l’anthropologie, ie de l’esthétique humaine, qui serait en quelque sorte une « prothesthétique ».

Le goût, et le jugement de goût, devraient d’abord être abordés et étudiés, bien antérieurement à la question du jugement artistique, comme réalité culturelle générale et définitoire d’une société. Il y a par exemple aujourd’hui un travail mené par Geneviève Teil à l’INRA sur le goût alimentaire (je l’ai appris tout récemment et n’ai malheureusement pas pu l’inviter) qui devrait pouvoir intégrer le RTP. Cela veut dire aussi bien que ce RTP doit se pencher sur la question de la fabrication du goût aujourd’hui, et donc s’ouvrir aux questions du marketing. Plus généralement, l’esthétique industrielle où se forment ces questions appelle une contribution du désigne aux travaux du RTP.

La fabrication du goût, c’est à dire du jugement, est une très vieille question (qui dispose aussi de vieilles techniques, telles au spectacle vivant la claque et la cabale), explorée par exemple dans le domaine musical par le CSI de l’Ecole des Mines : Antoine Hennion qui n’a pas pu participer à notre rencontre sera associé au RTP à l’avenir.

La question du jugement est d’emblée celle de la diversité des jugements possibles, et telle que cette diversité est intrinsèque au jugement esthétique, mais selon des modalités différentes, du moins d’après Kant, par exemple, et selon qu’il s’agit d’un jugement sur le beau ou sur l’agréable ; nous dirons au delà : sur le sensible en général ou sur le sensible proprement artistique.
Je crois que c’est en ce sens que plaidait Pierre Livet récemment à l’IRIT.

La question d’une organologie générale

 

Cette démarche exploratoire de l’esthétique humaine, préalable à l’analyse de l’art en propre, me paraît inévitable dès lors que l’on entend intégrer dans ce programme ArtiSTIC la problématique « Art et Cognition ».


Face à l’ensemble des questions évoquées précédemment, et dans la perspective d’une étude cognitive des conditions du jugement esthétique, je voudrais vous proposer le développement d’un programme que j’appellerai d’organologie générale.

On a, à juste titre, et sous l’imposante influence de Nelson Goodman, souligné la singularité de la « cognition » artistique (pour autant que l’on puisse parler de cognition au sens strict : en admettant que le discours kantien doive être dépassé, il faut au moins poser la question de la cognition comme « jugement déterminant », auquel Kant oppose (et comme caractérisant le jugement esthétique des œuvres d’art) le « jugement réfléchissant ». Ce qui repose sur une distinction du beau et de l’agréable qu’il s’agit là aussi, peut-être, de ne pas se donner comme une évidence, à la condition toutefois de ne pas en ignorer purement et simplement les termes et les arguments.

Sans doute, et pour ces raisons mêmes, la question de la cognition artistique suppose une investigation préalable : il s’agit de ne pas brûler cette étape qui consisterait à étudier la perception instrumentée - ou prothétique. Toute perception humaine serait instrumentée, ou du moins culturalisée, c’est-à-dire en fait intériorisant une extériorité technique, et à travers elle, un héritage historique au sein duquel se forment les groupes et qui est transmis par une voie non-organique (ou plutôt, par des organes de transmission artificiels, des artefacts relevant d’une organologie en tant que science des outils, instruments, machines et techniques) et devrait en ce sens être dite prothétique, constituant une prothesthésie. Telle est l’hypothèse de travail que je propose d’explorer.

Dès lors, l’esthétique humaine serait liée au devenir technique (notamment - mais pas simplement - en tant qu’il surdétermine les conditions d’accès à l’héritage culturel formateur des goûts), et il y aurait donc des avancées régulières dans l’organologie qui conduiraient à des évolutions de styles, de modes, de pratiques artistiques, etc.

OR, LE DSTIC EST UN SECTEUR DE RECHERCHE CONCEPTEUR ET PRODUCTEUR D’UNE TELLE ORGANOLOGIE : C’EST D’ABORD A CE TITRE QUE LES STIC ONT A NOUER UN DIALOGUE ET DES COLLABORATIONS AVEC LES PRATIQUES ESTHETIQUES ET ARTISTIQUES, OU AVEC CEUX QUI LES ETUDIENT, NOTAMMENT DU POINT DE VUE DE L’HISTOIRE DES ORGANOLOGIES ET DE LEURS EFFETS.

Le faire artistique, poiein en grec, est une tekhnè : ce nom dit la technicité de l’art ; mais au-delà, il suppose une technicité des organes de la perception eux-mêmes, qui sans elle ne seraient pas affectables par les tekhnaï. Le milieu technique sans lequel la vitalité et la viabilité de l’être humain seraient compromises, comme l’analyse de l’anthopogenèse l’a montré depuis des décennies maintenant (l’anthropogenèse étant aussi et indissociablement une technogenèse), est la condition générale et écologique de la perception humaine en tant qu’elle juge - depuis une formation du goût qui suppose un milieu organologique à la fois physiologique, technologique et social (formant le milieu des organisations de transmission).

La question de cette technicité doit absolument être posée et étudiée sous diverses facettes, et ce, avant même la question de la perception dans le domaine artistique en propre. Car il n’y a d’art possible que dans la mesure où les organes des sens sont toujours habités et constitués par des organes artificiels et des intériorisations artefactuelles (culturelles) acquises par des apprentissages : instruments de musique, techniques diverses de spectacle ou d’expressions par projections graphiques, etc., concrétisent et organisent spécifiquement, sous forme d’organologies particulières, des mobilités du corps réglées et apprises, telles la danse, la marche et la nage (cf Mauss, « Les techniques du corps » in Sociologie et anthropologie, PUF). La motricité en général, et cette forme singulière de mobilité qu’est l’émotion, sont très généralement articulées, chez l’être humain, par la manipulation d’organes artificiels, fussent-ils très élémentaires - les premières armes, les premiers ustensiles : des instruments de cuisine aux vêtements et à tous les objets de l’artisanat, porteurs des premières expressions symboliques, supports des « arts premiers ».


Autrement dit, l’organologie devrait intégrer des problématiques anthropologiques qui étudient les cultures matérielles, de la préhistoire à l’histoire de l’art en passant par l’ethnologie.


De plus, nous vivons une époque d’effervescence organologique, si j’ose dire, dont l’institut qui vous accueille est un haut lieu international. Cette effervescence est en particulier marquée par des techniques de reproduction analogique et numérique des signaux et à travers eux des textes, images, sons, mais aussi mouvements, gestes, corps, temps et espaces, et plus généralement milieux de la perception, qui soulèvent d’immenses questions non seulement du point de vue de la production et de la création, mais également de la diffusion et de la réception des œuvres d’arts, et, tout aussi bien, des techniques d’analyse du fait artistique : la reproductibilité, que je serais enclin à qualifier d’hyper-reproductibilité, telle que la met en œuvre par exemple le C2RMF à travers le projet CRISATEL, ou encore telle que l’anticipe le LIRMM avec le projet ARTIST, mais également au sens où j’avais moi-même parlé d’hyper-reproductibilité liée à l’intégration numérique de tous les appareils électroniques , est un élément qui surdétermine largement l’ensemble de la question esthétique et surtout artistique à notre époque.


On l’a d’ailleurs nettement vu aussi bien avec Jacques Morizot (université Paris VIII), à propos des techniques de collage (de papiers imprimés, c’est-à-dire machiniquement reproduits) de Braque et Picasso, qu’avec Bernard Thon, explorant les conséquences de la décomposition photographique du mouvement et confrontant aux photos de Muybridge le Nu descendant un escalier de Duchamp – au cours du colloque Art et cognition récemment organisé à l’IRIT par Mario Borillo.
Ces technologies apparaissent comme ce que j’appellerai volontiers (reprenant une vieille dénomination que j’avais lancée naguère à l’UTC dans l’équipe COSTECH, précisément créée autour du concept ainsi désigné, et d’où se sont imposés depuis les travaux de Charles Lenay sur la suppléance perceptive) des technologies cognitives.


Considérant ces éléments préalables, je fais l’hypothèse qu’un modèle organisationnel de la recherche qui pourrait et saurait articuler STIC, SDV et SHS, dans leurs associations aux pratiques artistiques et aux questions esthétiques, pourrait être celui d’une sorte d’ORGANOLOGIE GENERALE - où l’on pourrait parler d’organologies restreintes (étude des instruments et techniques de création - en musique par exemple -, étude physiologique des organes des sens, étude sociologique des organisations), et d’organologie générale au sens où les organes morts (les instruments en général, la prothétique en général) et les organes vifs (les organes des sens) forment des complexes organisationnels (sociaux) au sein desquels se produisent et s’inscrivent des histoires culturelles, spirituelles et artistiques de la sensibilité humaine, mais aussi, des fonctionnalisations sociales de l’esthétique.


La perception humaine est toujours surdéterminée par un monde d’objets – elle n’est pas seulement un monde abstrait (un monde abstrait est une image de monde, un monde imaginaire). Elle relève de ce qui a été appelé une cognition située (Conein, Cicourel, Hutchins, notamment). Les objets sont des supports de pratiques sociales : d’usages, eux-mêmes inscrits dans des organisations sociales qui, si elles ne sont pas étudiées en corrélation avec les organes techniques et les organes des sens, ne permettent pas la compréhension du fait esthétique, dont le fait artistique lui-même : ce sont en effet ces organisations sociales, telles qu’elles s’approprient les organisations techniques, les organologies au sens restreint, qui forgent, fabriquent et transmettent les critères de jugement, ceux-ci composant évidemment toujours avec et étant donc conditionnés par les bases organologiques vitales et techniques.


Mais conditionnement ne signifie pas détermination.

Enfin, ces éléments organologiques doivent être étroitement conjugués avec des approches génétiques du symbole, dont les organisations sociales sont les productrices, et au sein desquelles ont lieu les productions individuelles indissociablement symboliques et organologiques que forment les objets artisanaux, les oeuvres en général, y compris littéraires (l’alphabet et l’écriture sous ses différentes formes étant ici considérés comme un dispositif organologique), mais aussi les grandes productions et organisations collectives que constituent les mythes et les rituels qui les accompagnent. Ces questions furent explorées aussi bien par Pierce et Cassirer que par Mauss, Leroi-Gourhan ou Simondon – parmi bien d’autres. Jean Lassègue et Yves-Marie Visetti ouvrent un travail à l’ENS de la rue d’Ulm, à partir de la problématique propre à Cassirer. Elle pourrait être conjuguée à la question esthétique de l’individuation chez Simondon entendue comme activité symbolique, ou encore à la génétique symbolique inscrite dans un horizon technique (c’est à dire organologique) en quoi consiste l’entreprise de Sylvain Auroux.

Impact des technologies de l’information et de la communication sur les disciplines étudiant le fait artistique

 

 


Le XXè siècle est celui des technologies d’information et de communication que rend possible le traitement électronique du signal.
C’est , corrélativement, le siècle des industries culturelles, c’est à dire celui des médiations technologiques, et non plus seulement techniques, comme système de production des symboles sans lesquels il n’y a pas de social. La question de la durabilité (au sens harendtien) de ces symboles industriellement produits ne sera pas abordée ici : signalons seulement qu’elle se pose, tout comme se pose la question de leur hégémonie.


Je veux plutôt pour le moment insister sur le retard des sciences de l’homme et de la société par rapport au développement des technologies de traitement de l’information – et je pense ici spécifiquement aux sciences qui ont en charge de formaliser et analyser le fait artistique.

Ces disciplines ne peuvent absolument pas être tenues à l’écart de notre réflexion. Elles doivent même, au contraire, très fortement contribuer à la fonder. Mais d’autre part, elles peuvent tirer des bénéfices considérables d’une relation étroite avec les STIC - et en collaboration avec celles-ci, avec les milieux artistiques - , pour s’approprier le potentiel des technologies numériques et développer des outils d’analyse plus efficaces et ouvrant au passage des questions de formalisation de portée théorique beaucoup plus générale.
C’est une réflexion que nous menons actuellement à l’Ircam dans le domaine de l’analyse musicale.

Au-delà, les SHS qui étudient le fait artistique sont évidemment directement confrontées à la crise de l’art, et à la perte des catégories traditionnelles (ex. le beau, sa différence avec l’agréable, etc. ou encore le moderne, tel qu’il maintient l’idée de l’art dans l’idée de l’œuvre, et se soutient de cette différence avec ce qui est hors champ de l’art – modernité de l’art qui s’effondre avec le ready-made, etc.). Cette crise est de plus une occurrence d’une situation dont la portée est infiniment plus vaste (relevant d’une « crise des fondements » déjà ancienne, et qui passe par les mathématiques, la physique et la biologie, notamment) et qui engendre une illisibilité du fait artistique dans la globalité du fait social.

Ce contexte est compliqué par le fait qu’à l’inverse de ce qui se produisit du côté des « avant-gardes », une articulation d’une partie significative de la vie artistique aux impératifs des industries culturelles et de l’industrie en général, vouées au développement consumériste en général, vient mettre en question les discours confortablement installés dans une opposition franche entre les industries à la recherche du profit d’une part, les activités de création indépendantes de toute finalité d’autre part. Cette opposition est évidemment difficile à maintenir lorsque une importante part technologique est mobilisée dans la création. C’est par exemple cette situation qui impose au cinéma son caractère irréductiblement industriel depuis son origine. La prise en compte de ce fait, qui passe évidemment aussi par l’analyse du discours du Bauhaus, nécessite une mobilisation des sciences du marketing et de l’économie, telle que cette dernière rend compte (ou tente de rendre compte) de la singularité des conditions de production de valeur dans le domaine des industries culturelles (cf par exemple les travaux de J. Farchy). Or, c’est aussi cette situation qui contribue à rendre illisible le fait artistique selon les canons antérieurs.


Il existe une industrie du sensible, factrice du jugement esthétique en général, qui surdétermine la question du goût, et donc du jugement proprement artistique. Sa prise en compte me paraît indispensable à une saine problématisation des questions de l’analyse dans le domaine des SHS (analyse signifiant discrimination, et système d’aide à l’analyse privilège accordé à des formalismes renvoyant eux-mêmes à des axiomatiques susceptibles d’ « assister le jugement » analytique par modélisation numérique de ces systèmes).

La question de l’évaluation


Ces différents éléments généraux étant posés, je voudrais lister des questions plus pratiques, et organisationnelles, quant à la constitution du RTP.
Celui-ci ne sera fécond, et ne répondra aux attentes initiales du DSTIC, que dans la mesure où il saura réellement articuler des recherches scientifiques et artistiques conjointes.
Cet objectif, qui doit être le tout premier objectif du réseau, soulève cependant de gros problèmes d’évaluation du côté de la création.


Et il ne faut pas ignorer que le risque est de voir soit la recherche scientifique instrumentaliser la création artistique, à des fins purement et simplement technologiques, soit, à l’inverse, la création artistique tirer parti d’appels d’offres hors normes pour le milieu artistique, et y répondre uniquement en vue de profiter d’une manne nouvelle (instrumentalisant ainsi les institutions, sinon la science elle-même, ce qui pourrait être en soi un but très légitime). Il y a parfois, dans le domaine arts et sciences des comportements de recherche de commandes sous alibis techno scientifiques et qui s’avèrent préjudiciables à la qualité artistique, celle-ci n’étant pas évaluée a priori (ni, d’ailleurs, le plus souvent, a posteriori).

La question est d’autant plus complexe que les critères d’évaluation sont par essence radicalement différents dans le domaine artistique, et plus largement esthétique, et dans le domaine scientifique. Kant avait théorisé le premier cette question, en distinguant jugement « déterminant » et jugement « réfléchissant ». Sans nécessairement nous conformer à cette doctrine, nous devrons savoir inscrire et organiser la différence qui reste, d’évidence, entre les critères d’évaluation.


Le RTP constitue d’autre part un grand enjeu quant à la question des usages dans le domaine des STIC : il faudra organiser une interface avec le RTP qu’animent Dominique Boullier et Bernard Pavard.

(A cet égard, et plus globalement, la coopération du RTP en intersection avec d’autres réseaux est très possible et souhaitable. La condition, selon les termes de Francis Jutand, est que chaque réseau ait un barycentre distinct et clairement et identifié.)


Dans notre domaine, la question des usages renvoie à celle des métiers. Mais ici, il faut insister sur le fait que l’articulation art/science-et-technologie, et l’implication de ces « usagers » très particuliers que sont les artistes dans la conception même des outils ou instruments qui leur sont destinés, suppose la création d’interfaces et de modèles organisationnels et de coopération très spécifiques. C’est par exemple le cas à l’Ircam, avec le corps des assistants musicaux, profils bifides, à la fois compositeurs et ingénieurs/scientifiques ; dans le domaine du spectacle, pour lequel nous sommes en train de constituer un pôle de recherche, nous réfléchissons également à établir le profil d’assistants dans le champ des arts vivants.
Un assistant est ici un acteur capable de comprendre la convergence des démarches de création, de recherche et d’innovation, tout en sachant clairement les distinguer.


A cet égard, la situation diffère grandement d’un art à l’autre.
De plus, pour ce qui est des « nouveaux médias », il s’agit souvent plus de l’exploration du secteur R&D des industries culturelles (et il importe ici de souligner que ce secteur économique n’a aucune tradition de gestion et de politique en matière de recherche et de développement) que de recherche artistique en propre. De fait, les arts appliqués font pleinement partie du domaine du RTP. Mais il faut les distinguer des pratiques artistiques issues des domaines des « beaux-arts », de la littérature, de la musique, etc. : il ne s’agit pas des mêmes critères de jugement.


Ici se posent également des questions spécifiques pour certaines productions hybrides : musique pour les nouveaux médias, arts vivants (pour la scène) en ligne, etc.

Technique et technologie


Un point ne me paraît jamais interrogé en tant que tel : les conditions et les spécificités du passage de la technique à la technologie en art.


Il en va ainsi sans doute tout d’abord parce que la place de la technique dans l’art est peu ou pas explorée. Un programme du C2RMF, à travers un séminaire prochain, animé par Michel Menu et William Withney ici présents, traitera cependant de la question de l’histoire des techniques dans l’histoire de l’art. Mais c’est aussi la préoccupation de certains chercheurs autour de la MSH Paris Nord, à travers le projet baptisé « Le temps des appareils ». Le RTP devrait tenir grand compte de ces initiatives.


En fait, ce qui n’est pas ou peu exploré est ce que je pointais déjà en introduction : la question de la place de la technique dans la perception, à laquelle est attentive en revanche l’équipe PHITECO dirigée par Charles Lenay, au sein de Costech (UTC), mais aussi, je crois, le RTP animé par Christian Brassac, tel qu’il en appelle aux concepts de la cognition située.

L’Ircam fait à présent un objectif d’explorer la différence et le passage entre les questions techniques et les questions technologiques (qui sont toujours aussi industrielles) en art – et d’analyser ainsi les éléments de continuité et d’intelligibilité communs, et les facteurs de rupture propres à la technologie contemporaine ou aux technologies antérieures (par exemple, dans le domaine musical, analogiques). Je souhaite y organiser bientôt des confrontations avec des artistes qui ont fait des choix différents sur ce point (ainsi d’Helmut Lachenmann).

Art, création et innovation


Pour des motifs aujourd’hui connus, les technologies se développent à notre époque beaucoup plus vite qu’il y a à peine quelques décennies, et cela pose la question du temps de réappropriation par la communauté sociale en général et artistique en particulier, et plus encore, je l’ai déjà dit, pour les SHS dans ce domaine.
L’art fut en vérité très actif au début du XXè, mais il est peut-être plus dépendant à présent, parce que la technologie culturelle est devenue industrielle ; au début du XXè , elle devenait industrielle, elle se développait en même temps que l’art lui-même. Les frères Lumière furent d’abord des artisans.


En même temps :

1. les arts sont souvent les foyers les plus « chauds » de l’inventivité, en même temps que les vrais vecteurs de socialisation DURABLE des technologies ; des avancées et des innovations majeures viennent encore parfois du monde artistique : c’est sur ce modèle hypothétique que repose le fonctionnement de l’Ircam.

2. les SHS étant trop souvent « court-circuitées » , cet état de fait conduit à un retard pris dans la bonne compréhension des choses, par exemple en ce qui concerne les problèmes d’usage, et qui signifie que le retard des SHS est le miroir d’un retard des STIC, SPI et SDV en matière de modèles globaux de compréhension des faits.

D’une manière ou d’une autre, l’idée du RTP devrait être d’optimiser les relations entre ces trois secteurs par la réduction des obstacles qui tiennent beaucoup à ce que l’innovation art/technologie devient de plus en plus rare sauf lorsque elle est organisée : on est passé à une époque industrielle ou l’invention individuelle est presque devenue impossible, ce qui engage la nécessité de travailler avec de grandes entreprises et donc en fonction de marchés et de grands axes de R&D.
Par ailleurs, comme je l’ai déjà souligné, il n’y a pas de culture de la R&D dans le secteur des industries culturelles, celles qui produisent (au sens économique) une partie des œuvres, tandis que d’autre part, les équipementiers ne se soucient pas encore, en règle générale, et sans doute à tort, de telles questions.


Ceci pose la question de la commande artistique et de son financement dans le RTP. Cette question est cruciale : si elle n’était pas traitée, le réseau pourrait demeurer un leurre - un « miroir aux alouettes ».

Riam (auparavant nommé PRIAMM) avait pris acte de ce fait : son but était d’articuler les recherches sur les outils et celles sur les formes nouvelles de création et de production. Je me rapprocherai de cette organisation dès que sera constitué le comité de pilotage du RTP.L’importance décisive de l’implication des SHS et des grands établissements culturels et patrimoniaux

L’attention à toutes les questions évoquées précédemment nécessite une mobilisation du département SHS du CNRS en tant que tel. Il est totalement inenvisageable, par exemple, que les historiens de l’art ne soient pas intimement associés.

Je forme le vœu que le département SHS en soit bientôt aussi convaincu que moi.
Cela nécessite aussi la mobilisation de grands établissements culturels et artistiques, aussi bien d’enseignement que patrimoniaux.Les cinq thèmes prioritaires proposés au RTP et leur mode d’emploi

 

J’aurais voulu développer plus longuement d’autres points, mais le temps fait défaut.

Je vous propose donc à présent d’explorer les thèmes sur lesquels il me paraît possible de s’accorder pour initialiser le RTP sur

1. des objectifs prioritaires clairs,

2. pas trop nombreux, au risque de se présenter dans un premier temps comme très ouverts, et en ce sens, trop larges,

3. pour lesquels les efforts appropriés peuvent être faits des trois côtés (STIC avec SDV et SPI d’une part, SHS d’autre part, mondes artistiques et culturels enfin).

Ces objectifs thématisés sont au nombre de cinq. Ils sont ici présentés de façon encore sommaire, et seront enrichis par les commentaires que le site du RTP a pour but de susciter. En revanche, ils seront adoptés comme thèmes du RTP pour sa période d’émergence dans la mesure où l’assemblée ici présente confirmera cette orientation.

 

 

Expressions d'intérêt et propositions

 

Comment participer au réseau ArtiSTIC?

Si votre activité de recherche, votre pratique artistique ou votre activité professionnelle vous semblent pouvoir entrer dans le cadre de l'un des cinq pôles thématiques proposés à votre réflexion , n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante : artistic-admin@ircam.fr, à laquelle vous pouvez nous faire parvenir tout document, liste de publication ou url présentant votre activité ou votre projet de participation.

Une rencontre est alors organisée avec les animateurs du réseau pour établir une stratégie commune de travail.