A-- Etat actuel des choses

 

Il n'est peut être pas inutile de chercher à rassembler quelques uns des éléments proposés jusqu'ici par les différents intervenants, dans le but, pour l'instant assez lointain, d'en faire une synthèse, de voir comment ils pourraient s'agencer les uns avec les autres.

 

1. Méthode de classement proposée par Romain Leblanc

Programme écrit en Visual Basic pour Windows.

Le principe central en est l'utilisation des descripteurs "sujet" - "action" - "objet" - "manière" - "lieu" etc. couplés à des représentations icôniques du profil du son à classer, et de quelques indications du type "masse" et "grain". La représentation icônique concerne en particulier le profil dynamique du son.

L'utilisation des descripteurs "sujet" - "action" - "objet" etc. semble intéressante dans la mesure où ces descripteurs sont aisément mémorisables : "quelqu'un fait quelque chose de telle manière dans un tel endroit etc.". C'est pratique et intuitif.

On peut regretter la confusion possible entre "sujet" et "objet", mais ce problème pourrait être facilement résolu par l'introduction de la possibilité d'effectuer une recherche simultanée dans les deux champs.

En l'état, cette application semble assez proche d'être opérationnelle dans le cadre du classement d'une sonothèque constituée de sons "concrets". Par contre, s'il s'agit de classer des sons très spécifiques (sons d'instruments, ou classifications très détaillées dans un petit domaine), l'utilisation des descripteurs précités semble a priori poser problème.

 

2. Propositions d'interface

Deux réalisations en cours, l'une proposée par Vincent Rioux et écrite en Matlab, l'autre développée en Java par Guillaume Boutard.

L'aspect principal de ces interfaces est l'organisation des sons en deux dimensions, sur des axes qui ne correspondent pas forcément à des grandeurs données. Ceci permet à l'utilisateur de ranger les sons par groupes de ressemblance ou autre.

On peut également ranger les échantillons sonores en fonction de coordonnées abcisse/ordonnée liées à des descripteurs numériques.

Deux des points intéressants liés à cette approche sont : une représentation visuelle de l'organisation des échantillons, ainsi qu'une grande liberté laissée à l'utilisateur.

 

3. Les essences

Méthode de classement des échantillons proposée par Louis Dandrel et Emmanuel Deruty - cf compte rendu Mai 2001 du groupe taxonomie.

* exclusivement adaptée aux sons courts, ou plutôt "unitaires", c'est à dire ne pouvant pas être découpés en cellules distinctes.

* très proche des descripteurs physiques

* largement basée sur l'écoute réduite

* utilise des descripteurs icôniques et sonores - ces descripteurs sonores étant des archétypes simplifiés à l'extrême de certains traits caractéristiques d'un son. On les appelles aussi des essences.

Cette méthode est complètement inadaptée à des échantillons complexes, possédant plusieurs couches ou incluant plusieurs actions. Par contre, elle peut s'avérer intéressante si l'on souhaite ranger des échantillons simples et "unitaires", avec un grand niveau de détail. Elle pourrait tout à fait, par exemple, être utilisée dans le cadre d'une base d'échantillons comme studio en ligne, si l'on souhaite classer et rechercher des sons en utilisant des critères non causaux, purement perceptifs.

 

4. Taxonomie des sources

Dernier ajout en date, décrit dans ses grandes lignes au chapitre 2 du présent document.

Cette méthode se base sur une représentation "navigable" en deux dimensions des échantillons sonores - navigable, car elle inclut l'utilisation de liens pour passer d'une source à une autre.

* une page typique comprend un terme central, et, tout autour, des termes en rapport avec le terme central - par exemple, si le terme central est "voiture", on pourra trouver, autour de "voiture", "klaxon", "BMW", "embouteillage" etc.

* ces termes "satellites" sont regroupés en fonction du rapport qu'ils entretiennent avec le terme central. Par exemple, "BMW" sera groupé avec "Cadillac", "clignotant" avec "essuie glace" etc.

* la sélection par l'utilisateur d'un des termes satellites change la représentation, en transformant ce terme satellite en terme central, avec de nouveaux termes en rapport etc.