Très rapidement l'aspect modulaire des oscillateurs a conduit les utilisateurs à considérer des réseaux d'oscillateurs dont les sorties pouvaient servir de paramètres de contrôle à d'autres oscillateurs, par exemple pour contrôler l'évolution temporelle de la fréquence fondamentale du son ou de son volume sonore (fig. 2) .
Figure 2: Réseau d'oscillateurs ou patch
Les premiers logiciels musicaux à exploiter le concept de patch furent dès 1960 les logiciels de la gamme Music I jusqu'à Music V . CSound est l'équivalent en C de Music V. Pendant les années 70, les synthétiseurs analogiques du commerce ont utilisé ce même concept de modularité et d'oscillateurs plurifonctionnels (VCO: Voltage Control Oscilator). Actuellement certains synthétiseurs continuent d'utiliser explicitement ce concept. Par exemple l'utilisateur dispose sur le DX7 de Yamaha 6 oscillateurs selon 16 configurations différentes. La technologie actuelle limite la taille des patches à 8 oscillateurs. En effet, il n'est pas raisonnable de limiter la polyphonie d'un synthétiseur à moins de 16 voix, ce qui implique l'allocation d'au plus 16 * 8 = 128 oscillateurs en même temps. Pour donner un ordre d'idée, un ordinateur personnel DX33 supporte sans trop de difficultés 8 oscillateurs à 8 kHz; quant aux nouveaux ordinateurs MacIntosh PowerPC, ils supportent facilement la charge de 8 oscillateurs à 44.1 kHz. On comprend que 128 oscillateurs puissent être une limite pour des architectures spécialisées conventionnelles telles qu'on les trouve sur les synthétiseurs actuellement sur le marché.