Evening Events
Wednesday, June 10
ENCOUTER: THE LABYRINTH-LIKE SPACES OF LARS VON TRIER, BRIAN FERNEYHOUGH, AND MARK DANIELEWSKI
7:30 PM, Centre Pompidou, Cinéma 1
This is a one-of-a-kind meeting among the art of writing, cinema, and music. The Danish director Lars von Trier, the American author Mark Danielewski, and the English composer Brian Ferneyhough wander through real and virtual space in their respective genres. Mark Danielewski's space invaded the Internet before existing on the pages of a cult classic, House of Leaves. Designed as a vast fictional system, the House of Leaves traps the reader and the characters of the book, including an experimental filmmaker. The space of Lars von Trier is the space of an invention of a technique. His film The Boss of it All uses computer-assisted filming that automatically chooses the shots; the syncopation and bifurcations co-exist, subject to the ex-machine interruptions of the narrator-director. Based on this idea of "organizational randomness" mediated by Henri Atlan, this evening's encounter could take its title from a painting by Bruegel or from the work by the same name by Brian Ferneyhough, La Chute d'Icare (The Fall of Icarus). An event has taken place, it's traces are still secret, riveted in the mass and the indifference of concurrent actions with Mark Danielewski, Brian Ferneyhough, Lars Von Trier (via videoconference), and a filmed interview with Henri Atlan. This evening will also feature the screening of a short film by Lars von Trier in collaboration with the department of cultural development, Centre Pompidou.
Thursday, June 11
BERIO II
8:00 PM Salle Pleyel
Orchestre de Paris Conductor/Jean Deroyer
IRCAM Computer Music Design/Benoit Meudic
Luciano Berio, Formazioni
Anton Webern, five works, opus 10
Introduction to the work by Bruno Mantovani by the composer with musical illustrations
Bruno Mantovani, Le Livre des illusions (a tribute to Ferran Adrià), commissioned by IRCAM-Centre Pompidou and the Orchestre de Paris, premiere
The strategy of Formazioni by Berio consists of modifying the hierarchy of the orchestra by physically moving the musicians, creating a new configuration on stage. The strategy of livre des illusions by Bruno Mantovani consists of modifying the hierarchy of the orchestra by virtually moving the musicians whose music is processed in real-time. In 1913, Webern drastically changed the very function of the orchestra by concentrating on the virginal power of the timbre in an aphoristique form. The first meeting between IRCAM and the Orchestre de Paris transforms the sonorous order of the conventional formation. The premiere of Bruno Mantovani's work this evening imagines parallels between the textures of orchestration and those of the chemistry of taste of Ferran Adrià, the inventor of molecular gastronomy. Under the supervision of the precise techniques of accumulation, impact, or agglomeration, this orchestral work has been composed in 35 movements with evocative titles (grapefruit risotto, escargot caviar, beet meringues, polenta gnocchi) and takes the formal stance of diversity. This concert will be recorded by France Musique and will be broadcast on XXXXXX?????. An IRCAM-Centre Pompidou, Orchestre de Paris co-production.
Friday, June 12
ENCOUNTER: PASSAGE OF TIME
7:30 PM, IRCAM, Espace de projection
"That which we call reality is a certain rapport between those feelings and those memories that simultaneously surround us — a rapport that suppresses a simple cinematic vision, one that distances itself even further from the truth that it pretends to content itself with — a unique rapport that the author must find to bind together the two different terms for eternity in his sentence." Bestowing the author with a unique mission Marcel Proust suggests more than the simple possibility of a complex notation of time, memory and creative amnesia together, that which haunts film and is the foundation of musical temporality. Following the Proust-esque command, the filmmaker Raúl Ruiz, author of Time Regained, has come up against this notion on a regular basis in his films. His interlocutor, Jean-Pierre Dupuy, questions the interlocking of time, sliding from film to literature, calling upon Henry James or the Hitchcock who made Vertigo. The evening's third guest, the author Renaud Camus, has made the "passages" through time a style and a chronology, a journal and a noble form, a eulogy capable of opening up and spreading out. The final word of the symposium on complexity will be given to the music of Berio and to the laughs of his Sequenza III, theater of the voice affected by the multitudes. With Jean-Pierre Dupuy, Raoul Ruiz, Renaud Camus, and Philippe Albèra. Luciano Berio, Sequenza 3 for voice, by Johanne Saunier, Brian Ferneyhough Cassandra Dream Songs for flute, by Mario Caroli, in collaboration with the department of cultural development, Centre Pompidou
Rencontres en soirée
Mercredi 10 juin
RENCONTRE : LES ESPACES LABYRINTHIQUES DE LARS VON TRIER, BRIAN FERNEYHOUGH ET MARK DANIELEWSKI
19h30 Centre Pompidou, Cinéma 1
Rencontre inédite entre la littérature, le cinéma et la musique. Le cinéaste danois Lars von Trier, l’écrivain américain Mark Danielewski et le compositeur anglais Brian Ferneyhough déambulent dans les espaces réels et virtuels de leurs œuvres respectives. L’espace de Mark Danielewski procédait d’Internet avant d’envahir les pages d’un premier livre culte, House of leaves. Conçu comme un immense réseau fictionnel, la Maison des feuilles piège simultanément le lecteur et les protagonistes du roman- dont un cinéaste expérimental. L’espace de Lars von Trier est toujours le lieu d’une invention de la technique. Ainsi son Direktor utilise-t-il le cadrage assisté par ordinateur qui règle automatiquement les plans : les syncopes et bifurcations coexistent, subissant les interruptions ex-machina du narrateur-réalisteur. Autour de cette notion de « hasard organisationnel », méditée par Henri Atlan, la rencontre de ce soir pourrait emprunter son titre à un tableau de Bruegel et à l’œuvre homonyme du compositeur Brian Ferneyhough, La Chute d’Icare. Un événement a eu lieu, dont la trace reste secrète, absorbée dans la multitude et l’indifférence d’actions parallèles avec : Mark Danielewski, Brian Ferneyhough, Lars Von Trier (en visioconférence), et un entretien filmé avec Henri Atlan. Projection d’un Court-métrage de Lars Von Trier en collaboration avec le département du développement culturel, Centre Pompidou.
Jeudi 11 juin
BERIO II
20h Salle Pleyel
Orchestre de Paris Direction/Jean Deroyer
Réalisation informatique musicale Ircam/Benoit Meudic
Luciano Berio, Formazioni
Anton Webern, Cinq pièces, opus 10
Introduction à l’œuvre de Bruno Mantovani par le compositeur, avec illustrations musicales
Bruno Mantovani, Le Livre des illusions (hommage à Ferran Adrià), commande de l’Ircam-Centre Pompidou et de l’Orchestre de Paris, création
La stratégie de Formazioni de Berio consiste à modifier toutes les hiérarchies de l'orchestre par le déplacement réel des musiciens, adoptant une nouvelle configuration scénique. La stratégie du livre des illusions de Bruno Mantovani modifie toutes les hiérarchies par les déplacements virtuels des musiciens, traités en temps réel. En 1913, Webern bouleversait la fonction même de l’orchestre en concentrant le pouvoir vierge du timbre dans une forme aphoristique. Cette première rencontre entre l’Ircam et l’Orchestre de Paris métamorphose l’ordre sonore d’une formation traditionnelle. La création de cette soirée, celle de Bruno Mantovan, imagine ainsi des équivallences entre les textures de l’orchestration et celles de la chimie du goût d’un Ferran Adrià, l’inventeur de la cuisine moléculaire. Sous le contrôle de techniques précises d’accumulation, d’impact ou d’agglomération, ce composé orchestral en 35 mouvements aux titres évocateurs (risotto de pamplemousse, caviar d'escargots, meringues de betterave, gnocchi de polenta) prend le parti formel de la plus grande diversité. Concert enregistré par France Musique. Retransmission le ? à ? Coproduction Ircam-Centre Pompidou, Orchestre de Paris.
Vendredi 12 juin
RENCONTRE : PASSAGE DES TEMPS
19h30 Ircam, Espace de projection
« Ce que nous appelons la réalité est un certain rapport entre ces sensations et ces souvenirs qui nous entourent simultanément- rapport que supprime une simple vision cinématographique, laquelle s’éloigne par là d’autant plus du vrai qu’elle prétend se borner à lui- rapport unique que l’écrivain doit retrouver pour en enchaîner à jamais dans sa phrase les deux termes différents ».
Dotant l’écrivain d’une mission singulière, Marcel Proust invoque plus encore la possibilité d’une écriture complexe du temps, tout à la fois mémoire et amnésie créatrice, celle qui hante précisément le cinéma et fonde la temporalité musicale. A l’injonction proustienne, le réalisateur Raoul Ruiz, auteur d’un « Temps retrouvé », s’est confronté régulièrement dans sa vaste filmographie. Son interlocuteur, Jean-Pierre Dupuy, interroge à son tour les télescopages des temps, glissant du cinéma à la littérature, convoquant Henry James ou le Hitchcock de Vertigo. Le troisième invité de la rencontre, l’écrivain Renaud Camus, aura fait des « passages » des temps, un style et une chronologie, un journal et une forme privilégiée, l’églogue, capable de s’ouvrir et se propager en tout point. L’ultime mot du symposium sur la complexité revient à la musique de Berio et aux rires de sa Sequenza III, théâtre de la voix affectée du multiple. Avec : Jean-Pierre Dupuy, Raoul Ruiz, Renaud Camus, Philippe Albèra. Luciano Berio, Sequenza 3 pour voix, par Johanne Saunier Brian Ferneyhough, Cassandra Dream Songs pour flûte, par Mario Caroli, en collaboration avec le département du développement culturel, Centre Pompidou
